Une méthode qui chercherait à se tenir au plus près de son objet, et qui donc procéderait par nœuds, construisant de proche en proche un entrelacs, un pattern, une broderie. D’où par effet méthodologique le fait que ce livre ne commence pas et ne finit pas non plus — n’en finit pas : de faire des nœuds et dessiner des arabesques. Est-ce avec la violence, le don, le sacrifice, la beauté ou la sexualité que l’ornement s’enroule pour former un premier lien, une première attache ? Réponse (…)
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Littérature
Articles
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Le livre de l’ornement et de la guerre
1er août 2003 -
Le fantôme de l’architecte
28 novembre 2024, par VaroujanL’histoire moderne de l’architecture, cette faiseuse de rêves, n’est pas seulement jalonnée d’icônes. Dans l’ombre des plus grands chefs‑d’œuvre, sont tapies de saillantes absences.
Enquêtes documentaires au rendu sensible, histoires vraies aux touches romanesques, dix textes relatent ici les plus admirables défaites de géants de l’architecture. Ce sont autant d’épisodes peuplés d’embûches, de mauvaises nuits et de passions tristes que l’on découvre ; de batailles livrées entre les coups (…) -
Le bois de Vincennes
1er juin 1993« Le Bois de Vincennes s’étend de la Marne au Don et même plus bas, couvrant aussi une grande partie de la mer Noire. Il atteint parfois le ciel. Il passe par-delà mes nostalgies et mes souvenirs. Il plane au‑dessus d’une patrie utopique et inconnue. » Méditation d’un poète en exil sur son destin singulier et sur le destin de son peuple, réflexion sur l’Occident, tentative d’intégrer l’exil dans un langage, Le Bois de Vincennes est tout cela à la fois, mais il est d’abord l’un des plus (…)
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Le Cavalier blanc
19 septembre 2019, par VaroujanRendre sa réalité à un monde perdu, tel est l’argument de cette large fresque épique. Au cœur de l’Anatolie, un village et les lieux alentour chargés de souvenirs et d’histoire, se racontent avec toutes leurs traditions et pratiques de terroir, rappelant les relations de coexistence entre voisins de différentes communautés. L’observation et la rêverie deviennent ici des matériaux pour cette écriture de la nostalgie, véritable reflet de l’âme d’un destin collectif remémoré. Autour du jeune (…)
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L’impossibilité du vide
18 mai 2016, par VaroujanCette anthologie propose une promenade dans la ville à travers la littérature. Celle-ci, en donnant consistance à l’espace qu’elle nomme, décrit, évoque, invoque, nous en offre une précieuse intelligence sensible. Ce n’est pas un panorama, mais une sélection personnelle, donc subjective. Depuis le début des années 1980, au gré de ses lectures Jean-Charles Depaule a recueilli ces textes qui, de James Agee à Émile Zola, en passant par Marguerite Duras, Jean Echenoz, William Faulkner, Barbara (…)
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Italien du Caire
1er août 2010Un Italien né au Caire à la fin des années trente se souvient. Mario Rispoli évoque les territoires protégés de son enfance cairote, et la révélation d’un monde plus ouvert à travers l’univers cosmopolite de ses camarades du lycée français. Puis sa « découverte » de l’Égypte où il reste, lorsque, après la nationalisation du canal de Suez et la guerre qui s’en est suivie en 1956, les membres des minorités et des communautés étrangères quittent en masse le pays. Il décrit son apprentissage (…)
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Fonctions sociales du blues
1er janvier 1999La fréquentation de la musique de blues passe le plus souvent par plusieurs niveaux de perception. Dans une apparence première, due sans doute à une assimilation trop rapide du blues aux negro spirituals et aux chants des esclaves, on s’attend à y trouver des exemples plus ou moins évidents de contestation, voire des incitations à la révolte. Au-delà de cette connaissance superficielle, le Noir que l’on rencontre dans le blues semble se résigner et prendre presque goût à son sort et le genre (…)
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Dis-lui son nom
1er mars 2011L’île de Ré et La Rochelle comme décor. Autour de l’atelier de reliure et Costa, Jean se retrouve plongé dans une obsédante recherche pour recouvrer la mémoire. Une malle, un carnet, des photos jaunies, quelques coupures de journaux, des protagonistes de pays lointains… À Chypre ou dans les rues d’Athènes, des prénoms d’ailleurs rappellent une douleur et un combat enfouis. Des armes, des diplomates, des attentats… un terrorisme oublié.
Ce récit haletant, enrichi d’éclairages couleur sépia, (…) -
Imaginer l’évidence
1er mai 2012Ce livre constitue un plaidoyer, par l’un des architectes majeurs de notre époque, destiné à éduquer le regard pour apprendre à observer notre environnement sans focalisation excessive sur ce qui peut apparaître « nouveau ». Pour Álvaro Siza, imaginer ne consiste pas à « inventer » des éléments extraordinaires mais principalement à s’imprégner et à organiser différemment ce que le passé, les lieux ou les autres cultures nous livrent d’idées, de processus, de formes… L’architecte doit pouvoir (…)
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Le piéton chronique,
Carnet de promenades
1er novembre 2011« La marche à pied est une maladie chronique et inoffensive. Elle est commune à une grande part de l’humanité. On peut la rendre plus singulière en la pratiquant dans un espace déterminé, en lui consacrant régulièrement des comptes-rendus (il vaut mieux qu’ils soient brefs) et en assortissant ceux-ci de petites images (la linogravure convient parfaitement à ce genre d’exercice). » Une dizaine d’années durant, Michéa Jacobi a revêtu les habits de ce « piéton chronique » promenant son carnet (…)