Être moins qu’un chien c’est, dit Charles Mingus, être noir et musicien de jazz dans une Amérique blanche qui ne quitte l’indifférence ou le mépris de la communauté noire que pour piller ses valeurs culturelles. C’est, heurté aux refus et vexations, à la dépossession, comprendre très vite que, si l’on n’accepte pas de se plier aux codes esthétiques dominants, si l’on est porteur d’un monde aussi neuf et intransigeant que l’œuvre mingusien, l’on ne pourra jamais vivre correctement de sa (…)
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Littérature
Articles
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Moins qu’un chien
4 octobre 2018, par Varoujan -
Le Petit Arménien
20 octobre 2023, par VaroujanPourquoi Alexandre, qui a douze ans, est-il renvoyé du collège, où il se sent pourtant si bien et où il compte de nombreux amis ? Parce qu’il est chahuteur, parce qu’il est un cancre ou parce qu’il est un étranger, un petit Arménien, dont la famille s’était installée à Anvers dans les années trente ? Lui, il n’a rien vu venir. Il aime le sport, le football notamment. Il aime les mots rares et curieux ainsi que les noms de gens illustres, dont il entend parler autour de lui comme Ludwig van (…)
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Une maison de verre
20 mars 2017, par VaroujanMatière renvoyant tour à tour aux notions de transparence et d’opacité, de vérité et d’illusion, de fragilité et de pérennité, le verre fascine depuis des siècles et sert désormais de matériau à la création contemporaine. Entièrement consacré à l’expérimentation et à la recherche, le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Cirva) développe ses activités à Marseille depuis 1986. Ses productions se concentrent dans l’atelier, mais son rayonnement dans le domaine (…)
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Journal de déportation
1er février 2010Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situations (…)
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Poésie sur Alger
24 avril 2015Initialement écrit en 1942 puis publié pour la première fois par les éditions Falaize en 1951, Poésie sur Alger revient sur les projets d’urbanisme proposés par Le Corbusier au préfet d’Alger, refusés par les conseils municipaux de la ville. Au-delà du traité, sa poésie réside dans le dialogue du projet d’urbanisme et du visage topographique du lieu dans lequel il s’inscrit, et qui l’inspira profondément. Il y évoque avec émotion le patrimoine historique de la ville et son potentiel endormi, (…)
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Nos terres d’enfance
1er août 2010Le parcours des « terres d’enfance » proposé dans ce livre, de la banlieue new-yorkaise à Téhéran, de Bagdad à Bakou, de Erevan à Istanbul, de Beyrouth à Trébizonde, de Paris à Mouch, gomme volontairement l’espace et le temps. Tous les acteurs de ces voyages involontaires, sous une forme ou une autre, ont écrit sur les paysages ruraux ou urbains de leur enfance, retrouvant dans des quotidiens contrastés la marque de leur appartenance multiple : une identité revisitée dont chaque signe est (…)
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Au-delà des murs
1er février 2004L’histoire commence en septembre 1943, dans un camp de prisonniers de guerre à Chieti, non loin de la côte Adriatique, exactement à l’est de Rome, où étaient détenus de jeunes officiers britanniques. Jack Goody est d’abord retenu dans ce camp puis, après une évasion de quelques mois, il est repris et transféré dans un camp en Allemagne où il rédige ce récit. L’empreinte de Jack Goody est indéniable dans plusieurs champs des sciences humaines. Pendant plus d’un demi-siècle, son œuvre a permis (…)
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Au revoir, Piaf
3 septembre 2020, par VaroujanPiaf, Zizou, Sahak, Mickey ou Cardinal, autant de surnoms parmi les protagonistes de ce roman conçu sous la forme d’une partition, qui nous plonge dans un univers clos.
Le narrateur est revenu depuis plusieurs mois, mais il est hanté par ses souvenirs d’un univers militaire aux méthodes héritées de l’époque soviétique.
Tous ses rêves sont envolés.
Il se remémore souvent le destin de son camarade d’enfance qui jouait du piano, noyé dans dans la cuve à mazout d’une usine abandonnée : « (…) -
Sur les rives du Tigre
17 mars 2022, par VaroujanÀ l’ombre des antiques murailles de basalte de Diyarbakır-Tigranakert, la cité du roi arménien Tigrane Le Grand, un quartier aux rues étroites, les portes aux heurtoirs ciselés ouvrent sur des maisons aux toits-terrasses, où l’on dormait à la belle étoile tout l’été, derrière les toiles blanches tendues. Margossian, « Maître Margos » pour les Kurdes, est la voix de son pays natal. Il raconte la vie de ces quelques familles de rescapés arméniens, réfugiés après 1915 dans ce « quartier des (…)
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Nicolas de Staël, Le combat avec l’ange
1er octobre 2009« Il y a du givre et ci et là […] près des terres graves étonnamment distribuées. Cela s’étend jusqu’au rideau de l’ombre portée aux premiers nuages. Tout près à l’horizontale sans ouate, clair, simple, à l’immobile, nuages. Au-dessus la valse des roses, tous les roses. C’est très joli chaud clair pompon praline peau de fille duvet cocotte sublime le ciel quoi, le ciel. Ce serait à faire presque tel avec à peine plus d’ordre sur terre […] quelle histoire vous voyez cela, le paysage prêt à (…)