Le parcours des « terres d’enfance » proposé dans ce livre, de la banlieue new-yorkaise à Téhéran, de Bagdad à Bakou, de Erevan à Istanbul, de Beyrouth à Trébizonde, de Paris à Mouch, gomme volontairement l’espace et le temps. Tous les acteurs de ces voyages involontaires, sous une forme ou une autre, ont écrit sur les paysages ruraux ou urbains de leur enfance, retrouvant dans des quotidiens contrastés la marque de leur appartenance multiple : une identité revisitée dont chaque signe est (…)
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Arménie
Articles
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Nos terres d’enfance
1er août 2010 -
Au revoir, Piaf
3 septembre 2020, par VaroujanPiaf, Zizou, Sahak, Mickey ou Cardinal, autant de surnoms parmi les protagonistes de ce roman conçu sous la forme d’une partition, qui nous plonge dans un univers clos.
Le narrateur est revenu depuis plusieurs mois, mais il est hanté par ses souvenirs d’un univers militaire aux méthodes héritées de l’époque soviétique.
Tous ses rêves sont envolés.
Il se remémore souvent le destin de son camarade d’enfance qui jouait du piano, noyé dans dans la cuve à mazout d’une usine abandonnée : « (…) -
Sur les rives du Tigre
17 mars 2022, par VaroujanÀ l’ombre des antiques murailles de basalte de Diyarbakır-Tigranakert, la cité du roi arménien Tigrane Le Grand, un quartier aux rues étroites, les portes aux heurtoirs ciselés ouvrent sur des maisons aux toits-terrasses, où l’on dormait à la belle étoile tout l’été, derrière les toiles blanches tendues. Margossian, « Maître Margos » pour les Kurdes, est la voix de son pays natal. Il raconte la vie de ces quelques familles de rescapés arméniens, réfugiés après 1915 dans ce « quartier des (…)
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Face à l’innommable
16 avril 2015La Première Guerre mondiale est commencée depuis plusieurs mois, la Turquie est alliée à l’Allemagne. Le 24 avril 1915 débute la Grande Rafle des intellectuels d’Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens.
Chavarche Missakian est alors un jeune journaliste engagé dans le combat pour les libertés. Il échappe par miracle à la rafle : il était le sixième sur la liste noire des personnalités recherchées. Entré en clandestinité, il reste très actif et note dans ses carnets, sous (…) -
Ils sont assis
1er juillet 2006« Être assis », c’est ainsi qu’on désignait, littéralement, le fait d’être interné dans un camp en Union soviétique. L’expression est restée dans le langage populaire dans toutes les républiques après le démantèlement de l’empire.Le regard de Max Sivaslian, qui a photographié dans six centres de détention en Arménie, dont les prisons pour femmes et pour mineurs, explore avec pudeur l’intimité de l’enfermement. Au-delà des évolutions historiques, l’univers soviétique persiste et marque (…)
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Mémorial du 24 avril
7 novembre 2016Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, (…)
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La maison de rééducation
1er octobre 1992Figure mythique de la littérature soviétique et personnalité complexe, tourmentée, poète précoce et aventurier, Yéghiché Tcharents (1897‑1937), par sa vie et son œuvre, par sa fin tragique aussi, incarne les bouleversements et les contradictions de son époque. Il est tour à tour ce très jeune partisan sur le front russo-turc, ce combattant de l’armée rouge qui exalte Lénine puis l’idéologue et le bureaucrate de la littérature prolétarienne ; il est enfin le poète assassiné en 1937, à (…)
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Terres de lumière
22 septembre 2022, par Varoujan« Plus âgé que moi, la cinquantaine passée, bien bâti, heureux de vivre, mon ami était un homme fier et vigoureux. Il était vêtu d’une culotte courte de soldat anglais, bras et jambes nus. Il portait une casquette blanche sur la tête, un sac de provisions sur le dos, une canne à la main, un appareil photo à l’épaule. »
L’auteur dépeint ainsi Tigrane Jiraïrian, le personnage central de la nouvelle « Douleurs de lumière » avec lequel il échange, s’affronte, autour de la seule véritable (…)